The ninja life by Tsuki Kurayami

Résumé

astre asymétrique brillait haut dans le ciel étoilé, le chant d'insectes pullulait au sein de la forêt entière, ne laissant aucun recoin aussi sombre soit-il préservé du silence. La chaleur propre à l'été engouffrait même l'obscurité, ne calmant point les ardeurs des mâles fanatiques. Toutefois cette nuit n'était pas que crissement masculin et autre banalité de la pénombre d'été. Des craquements d'arbres et grognements stridents se firent entendre au loin d'un village paisible en temps de paix. Les gardes, groupés deux par deux, présents aux alentours du bourg, furent interpellés par ce tumulte incessant qui semblait se rapprochait dangereusement de Konoha... Effectivement, un monstre géant aux babines retroussées et griffes acérées découvertes détalait en direction de sa cible principale. Immédiatement, les villageois endormis furent réveillés en sursaut et mis à l'abris de la menace qui progressait ardemment. Les guerriers s'attelaient à la tâche ardue d'arrêter ce démon haineux adoptant la forme d'un renard au pelage roux. Ils s'efforçaient d'élaborer une stratégie quelconque, priant que leur hokage arriverait à temps et se chargerait d'endiguer la bête enragée. Et leur prière fut exaucée, l'homme tant attendu arriva enfin, posté sur la tête d'un crapaud enrobé de la même taille que le renard fou, avec un nourrisson fixé solidement à son dos. Il fit un battement de la main, signe qu'il n'abandonnera sans aucune façon, prêt à entamer un combat à mort.

Les minutes s'écoulèrent à flots, l'hokage se contentait d'annihiler les attaques furtives du démon qui étaient orientées vers le village ridicule : celui-ci étant trop habile pour être blesser par une créature aussi lente. De plus, une silhouette ténue entourée d'une aura rougeâtre meurtrière se dessinait sur la tête du renard aux neuf queues. Ses yeux rouge vif luisaient tels des feux de détresses à travers l'obscurité tenace. Le chef du village se contenta de pousser un soupir d'exaspération, sachant pertinemment l'identité de cet individu énigmatique. D'un geste, il se débarrassa de sa longue toge blanche aux bordures écarlates et détacha le nourrisson - qui était dissimulé sous son habit - accroché fermement à son dos. Les cris de mécontentement du bébé furent plus assourdissant que les battements de queues de la bête rousse, et la grimace qu'arborait le jeune hokage ne changea aucunement la situation trop sonorisée à son goût. Néanmoins, il se concentra sur son objectif et entama une longue série de signe à l'aide de ses mains dénudées. Elles s'entrechoquaient, se tâtaient, se heurtaient, toutes ces gesticulations complexes représentaient un symbole quelconque, censé faciliter la malaxation du chakra.

Le rituel terminé, une ombre pernicieuse apparut derrière l'utilisateur. Deux cornes ornaient aux deux parts de sa tête hideuse, deux longues canines tranchantes s'extirpaient de sa gueule béante. Cette chose repoussante tenait dans sa poigne un collier de perles rouge, aussi démesurée que son bras violâtre. Une faux superbe, parée de motif symétrique le long de sa manche d'ébène, trônait en l'autre main. Une aura bleuâtre, adoptant l'apparence de l'invocateur, était attachée contre son torse recouvert d'un linceul âcre. Elle paraissait ridicule face au démon fou, mais la stature ne fait pas un tout. Le crapaud imposant se lança d'un bond ultime sur le renard roux, qui celui-ci sous estimant l'attaque, ne fit qu'un pas de côté. En raison du peu d'espace entre les deux monstres, l'hokage put se propulser et atterrit sur la tête, recouverte de poils excessivement courts, du démon enragé, comme il eut souhaité. La créature aux pattes palmées empoigna la bête de sorte qu'elle se retrouva immobilisée, ce qui lui valut un coup de griffes, lui transcrivant une taillade profonde le long de son œil gauche. Le chef réussit à trouver un juste équilibre, entre les coups de l'homme - ou plutôt du petit garçon - victime du démon, visiblement, et les moult secousses frénétiques provoquées par la bête furieuse. Lorsqu'il pensa être le moment propice pour contre attaquer, la « chose » transperça l'âme captive de sa paume striée, et défiant toute lois physique, la main s'extirpa du ventre de l'invocateur, et ainsi donc du bébé tenu fermement par deux mains tremblantes d'affliction. Celle-ci poursuivit son chemin jusqu'à atteindre la peau velue de la créature démesurée, et empoigna illico son esprit. En dépit de la résistance du renard fou et la lutte vaine du garçon, l'âme du neuf queues fut scellé en, justement, le pauvre nourrisson qui s'était évanoui sous le choc. Le corps inerte du démon s'écroula à terre, et se putréfia lentement. Alors que le possédé ainsi que l'hokage furent rattrapés, lors de leur chute, par le crapaud ensanglanté, à l'aide de sa longue langue gluante, qui les déposa près de l'entrée du village en parti détruit avant de disparaître sous un nuage de fumée. L'expression du quatrième du nom épouvantait tous ceux qui s'était approchés par curiosité : ses yeux exorbités exprimaient une terreur innommable, un filet de sang coulait hors de sa bouche légèrement entrouverte, qui semblait dénudée de langue - personne n'a osé vérifier. Le petit garçon n'était plus là, quand à lui. Seul une légère trace dans la terre boueuse prouvait sa présence en ce lieu.

L'enfant avait un nom, donné par son père avant sa mort, Naruto Uzumaki, qui devint à ce jour un jinchurikin, un hôte, possédé par une des plus puissantes et dangereuses créatures de ce monde...

Voici une étape comme parmi tant d'autre vécues en ce village damné, chacune dévoilant une part de mystère de chaque être. Certaines sont plus désastreuses que d'autres, plus malsaines, lugubres, ingrates, tant d'adjectifs pour nommer ces passés douloureux, mais essentiels à la construction de leur personne. La souffrance fait bien partie de l'apprentissage, n'est-ce pas ?